Notre mission : Améliorer la prise en charge des patients atteints
d’insuffisance cardiaque ou de cardiomyopathie

Enquête GICC sur l'Insuffisance Cardiaque

Introduction

La prise en charge optimale des patients atteints d'insuffisance cardiaque (IC) reste un défi, notamment en ce qui concerne la titration des traitements pharmacologiques et la surveillance des signes de décompensation cardiaque. Entre janvier et mars 2024, le GICC, en collaboration avec le syndicat des cardiologues et la SFC, a mené une enquête anonyme auprès des cardiologues libéraux pour mieux comprendre leurs pratiques et les obstacles rencontrés dans la gestion des patients atteints d'IC.

Méthodologie et Profil des Répondants

L'enquête, diffusée lors des JESFC, sur les réseaux sociaux et par courriel, a été complétée par 252 cardiologues (dont 52 réponses qui n'étaient pas exploitables). L'âge moyen des répondants est de 54 ans. Parmi eux, 54% exercent dans des cabinets de groupe et 34% ont une pratique mixte entre cabinet et cliniques ou hôpitaux. En moyenne, ils voient 15 patients atteints d'IC par semaine. Une très large majorité (98%) estime que les cardiologues libéraux jouent un rôle crucial dans la prise en charge de l'IC.

Obstacles et Adoption des Technologies

Les principaux obstacles identifiés sont le manque de formation, la complexité des soins et le manque de temps. Concernant l'adoption des nouvelles technologies, 41% des cardiologues utilisent la téléexpertise et 48% la télésurveillance.

Téléexpertise - Raisons de non-utilisation :

  • • Complexité perçue (30%)
  • • Méconnaissance de l'outil (25%)
  • • Autres habitudes de travail (20%)
  • • Perception d'inutilité (18%)

Télésurveillance - Raisons de non-utilisation :

  • • Complexité (45%)
  • • Méconnaissance des outils (22%)
  • • Faible remboursement (12%)
  • • Perception d'inutilité (10%)

Besoins de Formation

Les cardiologues interrogés ont exprimé un besoin de formation continue pour améliorer la prise en charge de l'IC, préférant des programmes de développement professionnel continu (57%) ou des guides de bonnes pratiques (49%). 68% des répondants considèrent que le GICC est le mieux placé pour assurer cette formation continue.

Conclusion

En conclusion, les cardiologues libéraux se considèrent comme des acteurs centraux dans la gestion de l'IC chronique. Cependant, ils sont confrontés à la complexité de cette prise en charge et expriment un besoin de formation spécifique. Une sensibilisation accrue aux nouveaux outils de télémédecine pourrait également contribuer à améliorer la prise en charge des patients.